Garoua
11 03 2012Généralités :
Capitale de la province du Nord et chef-lieu du département de la Bénoué, Garoua est l’une des principales villes du Cameroun. Son emplacement en fait un carrefour touristique incontournable vers l’extrême nord (parc de Waza, lac de Maga et la région des Kapsikis), ou vers le sud avec les parcs de la Bénoué, de Boubandjida et la réserve du Faro.
Garoua est la ville natale du premier président camerounais, Ahmadou Ahidjo. Sa population est constituée essentiellement de Foulbés et de Falis.
Au 14ème siècle, des pasteurs foulbé quittent la vallée du fleuve Sénégal. Après plusieurs étapes dans les provinces du Mali de l’époque, puis au Niger, ils arrivent au lac Tchad avant de terminer leur migration sur les rives de la Bénoué. Ils s’installent sur l’actuel Garoua Winde où poussent des arbres nommés « rwe » par les habitants de ces lieux, les Batas. Ceux-ci nommaient l’endroit « Gwa-Rwe » (la vallée aux rwes) que les foulbés prononcèrent ‘Gwa-Rwa ». Ce fut orthographié Garoua en français.
Le lamidat de Garoua remonte à 1839. Connu d’abord sous le nom de Ribao, il fut fondé par Modibbo Haman, chef Vollarbé, après avoir vaincu les Bâtas et les Falis. En 1901, Bouba, petit-fils de Haman, prit le titre de Lamido et s’affranchit de la suzeraineté de l’Emir de Yola.
Liste des Chefs et Lamibés de Garoua
01 – 1810 à 1835 : Ardo Tayrou fils de Ardo Oumarou. Le Précurseur.
02 – 1835 à 1851 : Modibbo Haman Mayha fils de Mal Yaro. Le Fondateur de la dynastie qui règne encore aujourd’hui à Garoua.
03 – 1851 à 1863 : Ardo Bakari Mayha fils de Mal Yero. Le Conquérant, il introduit la culture du mouskouari, le tissage, la teinturerie et le commerce.
04 – 1863 à 1864 : Modibbo Oussoumanou fils de Haman Ndjoundi.
05 – 1864 à 1866 : Ardo Hambara fils de Ardo Bakari.
06 – 1866 à 1894 : Malloum Issa fils de Haman Ndjoundi. Le Bâtisseur.
07 – 1894 à 1897 : Ardo Abba fils de Ardo Bakari.
08 – 1897 à 1901 : Mal Dayfourou fils de Malloum Issa.
09 – 1901 à 1921 : Lamido Bouba Dewa fils de Modibbo Oussoumanou.
10 – 1921 à 1955 : Lamido Hayatou fils de Modibbo Abbo. Le Modernisateur.
11 – 1955 à 1966 : Lamido Alhadji Abdoulaye fils de Lamido Hayatou.
12 – 1966 à 1971 : Lamido Abdourahman Bobboy fils de Lamido Hayatou.
13 – 1971 à 2000 : Lamido Ibrahima Abbo fils de Modibbo Abbo.
14 – 2000 à ….. : Lamido Alim Garga Hayatou fils de Lamido Hayatou.
La ville possède quelques curiosités ou sites incontournables que vous pourrez découvrir à l’occasion de vos transits vers les parcs ou l’Extrême Nord.
Vous pouvez ainsi admirer la grande mosquée de Garoua, dans le quartier de Poumpoure, construite en 1982 et restaurée récemment grâce à un don de l’Arabie Saoudite. La cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Garoua vaut également le détour. Autre curiosités le pont sur la Bénoué où il était possible de voir le fameux hippopotame « Africa », disparu en 2011, et plusieurs de ses congénères.
Au centre ville, on peut voir les nombreux bâtiments administratifs de la ville, le marché artisanal avant son déplacement vers un nouveau bâtiment près de l’Alliance Franco Camerounaise. Cette dernière est un espace francophone de dialogue des savoirs et des cultures. Située près du Relais Saint Hubert, elle possède un théâtre de verdure de 600 places, une bibliothèque, une médiathèque, un cyber espace et des boukarous ateliers pour les activités artisanales ou de loisir. En dehors des manifestations culturelles qui y sont organisées, elle dispense des cours de musique, d’informatique, de théâtre etc… Son centre artisanal accueille des artisans qui travaillent le bois, le métal, fabriquent des bijoux, des sculptures.
Enfin, vous pouvez également visiter le zoo qui fait l’objet d’un article particulier de ce blog.
Comment y accéder :
Pour rejoindre Garoua, les possibilités sont limitées à la voie routière et à l’avion.
Conseils :
Il est préférable de choisir la période de l’année pour visiter Garoua car le climat et les paysages changent du tout au tout. En effet le climat est de type sahélien avec une saison des pluies de juillet à octobre où la végétation reprend le dessus sur le sable et où les rivières sont largement gonflées. Si le temps est plus clément, c’est néanmoins un handicap pour se déplacer en voiture car les innombrables mayos habituellement secs interdisent le passage même aux 4×4 les plus modernes. La saison sèche s’étend d’octobre à juin avec un pic de forte chaleur de février à avril. Il est alors courant de constater des températures de près de 50°C ! C’est la saison idéale pour visiter les parcs nationaux car on peut alors voir les animaux de loin puisque la végétation ne les masque plus. Seul inconvénient, la création de brume de chaleur associée à l’harmattan qui peuvent interdire tout atterrissage sur l’aéroport de Garoua. Il n’est donc pas rare de ne pas pouvoir rejoindre Garoua ou , plus embêtant y être bloqué, le temps que la brume se lève. Dans ce cas de nombreux hôtels sont disponibles pour les touristes.
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