Bimbia
7 07 2011
Généralités :
Bimbia se trouve sur les rivages de l’Atlantique, non loin de Limbé. Au départ, Bimbia était un état indépendant composé de l’ethnie Isubu. En 1884, il est annexé par les allemands et intégré dans la colonie du Kamerun.
La forêt de Bimbia Banadikombo conserve des vestiges de la traite négrière découverts il y a une vingtaine d’années, en 1987, lors de travaux de terrassement du site de l’église dédiée à la mémoire d’Alfred Saker. Malgré cette découverte inédite et son intérêt historique, le site reste cependant très peu connu ou mis en valeur.
En fait, il existait peu de sites où étaient pratiquée la traite négrière. La plupart du temps, ce sont des îles très proches du continent qui possédaient des eaux profondes accessibles par les navires marchand sans crainte de s’échouer. C’est le cas de « Nicholls island » dont la côte sud assure un minimum de 6 mètres de tirant d’eau. L’île ne se trouvant qu’à 600 mètres du continent, il était alors facile de transporter les esclaves du continent par pirogue afin d’attendre leur embarquement. Si le bateau n’était pas plein, il faisait alors escale à Fernando Po ou au large du Sénégal pour collecter d’autres esclaves.
On peut toujours voir et emprunter le chemin parcouru par les esclaves entravés jusqu’à la plage de Bonangombé.
Il faut cependant reconnaître que la connaissance sur ce site est encore assez rudimentaire et fait encore l’objet de nombreuses hypothèses. Le plus symptomatique est la présence d’un canon sur la plage. D’aucun disent qu’il est allemand alors que pour d’autres il serait anglais ou espagnol. D’une part, le fait de placer un tel canon à cet endroit est un non sens militaire d’autre part, et sauf preuve du contraire, la forme semble disqualifier immédiatement l’hypothèse du canon allemand. En effet, ces derniers étant arrivés en 1884 au Cameroun, il y avait déjà longtemps qu’ils avaient abandonné ce type de canon par de canons à chargement par la culasse.
Sur un autre plan, les quelques vestiges retrouvés sur le site font figure de bien maigre butin au regard du nombre d’esclaves qui ont dû passer par cet endroit. Les clochettes et les bracelets sont encore solides tandis que le cadenas n’est plus qu’une coque vide toute rouillée. Bien qu’en mauvais état et ébréchés, les pots ont résisté au temps. Mais la plus grande curiosité ce sont les lourdes chaînes de quelque deux mètres de long. L’Alliance internationale « les anneaux de la mémoire » à tenu son assemblée générale à Limbé les 4 et 5 décembre 2009. A cette occasion, une reconstitution historique a été présentée. Plus d’informations sur la Lettre de l’Alliance n°3.
Face à « Nicholls island » se trouve l’église construite par la Mission Baptiste en mémoire d’Alfred Saker, missionnaire anglais qui accosta sur cette plage en 1843 en compagnie de Joseph Merrick. Elle est en bien piteux état car il n’en reste que les murs.
Comment y accéder :
A partir de Limbé (Victoria), il faut prendre la route de Man O’War Bay (baie du navire de guerre) récemment goudronnée. Après 2 Km, juste avant d’arriver dans le hameau de Bimbia prendre la piste sur la gauche. La piste est difficilement praticable en saison des pluies, notamment l’accès sur la plage et à l’église. Il faut compter 30 minutes de route à partir de Limbé.
Conseils :
Le 4 x 4 est indispensable pour accéder à Bimbia et à la plage, particulièrement en saison des pluies. Se renseigner au village pour une visite guidée.
bonsoir.dites,pouvez vous me dire s’il y a au Cameroun une plage à l’eau limpide comme ailleurs?.Merci d’avance